Le Pays Segréen fait son speed dating



Poursuivre l’interconnaissance et mieux connaître de nouveaux partenaires en une matinée, voilà le défi que s’est donné le groupe SPRO du Pays Segréen le mardi 14 juin.

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Odile Guérin, la coordinatrice du groupe SPRO et responsable du Point information jeunesse de Pouancé explique : « après les actions d’interconnaissance faites en 2014, les partenaires souhaitaient organiser une nouvelle matinée locale et un sondage faisait ressortir de nombreuses attentes. Nous avons donc choisi de tout garder et d’animer cela sous la forme d’un speed dating. Mieux vaut mettre en appétit, quitte à frustrer, que de provoquer une indigestion ».

 

Une photographie économique du territoire
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Marie-José Guillon du Carif-Oref présente la photographie des actifs et des besoins d’emploi. Elle fait ressortir les spécificités du territoire : une forte présence de l’agriculture, de la production industrielle et d’une économie de service résidentielle. En outre, c’est le territoire SPRO qui présente le plus faible éventail de métiers.

 

Premier métier exercé : l’élevage

Isabelle Bispo de l’Association Départementale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture (Adefa) évoque les évolutions qui traversent ce secteur : une exploitation sur deux en moyenne n’est pas reprise. La tendance est à un agrandissement des surfaces et au développement du salariat.

Un participant témoigne : « si je parle de l’agriculture à un jeune, il va me dire : vous êtes fou, ce secteur où on travaille beaucoup, on ne gagne pas sa vie et on se suicide ». Isabelle Bispo répond : « les exploitations ne sont pas toutes en crise, malgré le message diffusé par  les médias. Dans le Maine-et-Loire, on estime le besoin de recrutement à 750 emplois permanents par an. Or les personnes actuellement en formation ou en saison ne suffisent pas à combler ce besoin ».

 

Au fait, c’est quoi un EPIDE ?

Madame Chrechmine, de l’Etablissement Pour l’Insertion dans l’Emploi (Epide) de Combrée, présente son fonctionnement. Le parcours moyen dure aujourd’hui 10 à 12 mois contre 24 auparavant. La majorité des jeunes a  un niveau de formation VI et V bis sans pour autant relever de situations d’illettrisme. Un participant intervient, « quand je parle de l’Epide aux jeunes ils me disent : c’est l’armée ça ! ». Madame Chrechmine précise : « il n’y a plus aujourd’hui de tutelle du Ministère de la Défense. Les Epide ont seulement conservé des codes et des modes de fonctionnement de l’armée ».

 

Le succès de la Bonne boîte

Erika Ravé et Martine Even de Pôle Emploi présentent la Bonne boîte, « l’une des applications de l’Emploi Store qui a le plus de succès » et la Bonne formation. Elles expliquent : la Bonne boîte permet de cibler des entreprises susceptibles de recruter. Ce potentiel est calculé avec un algorithme basé sur l’ensemble des déclarations d’embauche réelles et non des données prévisionnelles comme dans l’enquête Besoins de main d’œuvre (Bmo).

 

Fongecif : mode d’emploi

Enfin, Claudine Ravet du Fongecif présente l’offre de service. Qu’est-ce qu’un bilan de compétence modulaire ? Quel est le délai d’attente pour un rendez-vous avec le Fongecif ? Autant de questions qui s’échangent … avant le gong.

Finalement, participants et intervenants ont trouvé ça « super », « très intéressant » et… « frustrant »  ! Ils aimeraient « aller plus loin ». Pour Franck Edon, directeur de la Mission Locale, « c’est peut être frustrant mais c’est une porte ouverte à revenir vers les structures ». Odile Guérin ajoute : « des participants ont pris ou repris contact avec des partenaires et vont les solliciter sur des situations concrètes ».

 

En savoir plus :

Le portait territorial du Pays segréen 

Le site de l’Adefa Maine-et-Loire

Le site des Epide

Sur l’Emploi store : la Bonne boîte et la Bonne formation

Le site du Fongecif des Pays de la Loire

 

Carif-Oref, juillet 2016