À réécouter : "Erasmus : la mobilité heureuse ?"



Parmi la foule des émissions sur la formation, l’emploi et l’insertion diffusées cet été, nous avons sélectionné pour vous l’émission "Du grain à moudre" du 21 juin 2017, consacrée au programme de mobilité européenne : Erasmus.

    

À l’occasion des 30 ans d’Erasmus, l’émission de France culture s’est interrogée sur la manière dont le dispositif a diffusé ses valeurs, mais également jusqu’où et par qui ces valeurs sont désormais partagées dans la société.

 

Une envie de mobilité

Pour Sandro Gozi, secrétaire d’État italien en charge des affaires européennes, Erasmus est "l’intuition la plus géniale qu’ait eue l’Union européenne pour construire son avenir".  Il est clair que si le dispositif ne s’est pas généralisé dans la pratique (9 millions d’Européens ont bénéficié du programme Erasmus en 30 ans), il constitue néanmoins un "marqueur générationnel".  À ce titre, il a instillé, dans la société, et particulièrement chez les jeunes, une envie de mobilité. La "compétence migratoire" (c'est-à-dire la capacité à être mobile, autonome, indépendant, à s’adapter) étant devenue une caractéristique positive à valoriser  sur son CV.

    

Des freins à ne pas négliger

Pour autant, comme le soulignent les invités de l’émission, les sociologues Magali Ballatore et Rémi Oudghiri, ainsi que la journaliste spécialiste des questions d’éducation Isabelle Maradan (auteure de l’ouvrage Ils ont fait Erasmus), cette mobilité internationale n’est pas une évidence pour tous les jeunes.  En effet, la capacité à être mobile est marquée socialement : outre le frein financier, qui apparaît plutôt évident, les freins psychologiques et culturels ne sont pas à négliger

   

Quel rôle dans l’insertion ?

En outre, si les étudiants Erasmus s’insèrent globalement mieux sur le marché du travail, on ne peut pas conclure d’un lien de cause à effet entre cette mobilité et leur meilleure insertion professionnelle ; les "caractéristiques spécifiques" de ces jeunes (catégorie socio-professionnelle des parents, caractéristiques sociales, parcours scolaire…) jouant, elles, un rôle important dans leur insertion.

Aussi, pour les invités, le dispositif gagnerait-il à être plus inclusif. À ce titre, l’ouverture d’Erasmus + vers les plus jeunes, les apprentis, les jeunes actifs, les demandeurs d’emploi (…) participe de cette dynamique.

 

 
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Cariforef des Pays de la Loire, septembre 2017