L’industrie revient au cœur des préoccupations, son évolution est incessante et ses prouesses sont permanentes pour faire face à la compétitivité. C’est sur cette thématique que se déroulera le 11 janvier 2018 la conférence "Industrie et ses transformations". Cet événement est destiné aux professionnels de l’orientation dans le but d’aborder les compétences nouvelles, les formations et les parcours envisageables.
Dans la continuité de la conférence sur les métiers de demain organisée le 23 mars dernier, les structures labellisées Orientation tout au long de la vie de Sarthe Centre proposent une conférence le jeudi 11 janvier 2018 à l’usine Renault du Mans. Dans un contexte où les besoins en recrutement n’ont jamais été aussi importants, la digitalisation s’invite dans l’organisation du travail.
À cette conférence, interviendront des chefs d’entreprise, des acteurs de la formation et des salariés qui se sont reconvertis dans l’industrie. La conférence sera suivie d’une visite du site, à la découverte des nouvelles lignes de production de Renault.
La numérisation est un des éléments décisifs de ces mutations vers l’usine du futur. Elle touche toutes les étapes de la production industrielle. On peut en effet concevoir une pièce, un mécanisme ou un produit même complexe (avions, bateaux) sur ordinateur, en 3D.
Il est également possible de voir l’intérieur de ces objets ou y pénétrer par la réalité virtuelle, permettant ainsi de se mettre virtuellement en situation réelle, à taille réelle. La simulation en virtuel des phénomènes physiques réels tels que les courants marins, la houle ou le vent, permet de mesurer leur impact sur le produit et connaître son comportement avant même de l’avoir construit.
Des logiciels donnent la possibilité de concevoir et de découvrir la fabrication virtuelle des pièces. On peut ainsi choisir la meilleure manière de placer un outil, un robot ou décider quelles interventions des opérateurs seront mises en place. C’est l’usine virtuelle avant l’usine numérique.
Les processus de fabrication poursuivent leurs évolutions, les machines sont de plus en plus sophistiquées et de nouvelles techniques sont exploitées par l’industrie. Les robots remplacent les métiers à faible valeur ajoutée ou les postes qui génèrent des tâches pénibles et répétitives. Les cobots (robots collaboratifs) viennent en complémentarité homme-machine pour venir en aide à l’opérateur-trice qui exécute une tâche dont la précision, la complexité ou la force à déployer est hors de portée de l’humain.
Afin de vérifier le process et mieux détecter ou anticiper les pannes, de multiples capteurs sont insérés dans le processus de fabrication. Par ailleurs, les tablettes numériques apportent des masses d’informations à chaque opérateur.trice à son poste, en connexion avec les autres.
L’usine d’aujourd’hui est méconnaissable par rapport à celle d’hier et très différente de celle de demain. Les nouveautés technologiques sont importantes, bouleversant ou faisant naître des métiers. Pour autant, l’évolution majeure vient de l’interpénétration de toutes les phases de la fabrication et l’interaction entre elles, de la conception au recyclage.
Tous les acteurs de l’industrie, bientôt reliés par tablette ou smartphone seront en interconnexion. L’usine du futur implique des coopérations accrues, des personnes rompues aux inter-relations, et a pour conséquence une organisation du travail et un management différents. L’usine du futur doit également se féminiser pour s’améliorer et les compétences nécessaires à l’industrie se prêtent à cette féminisation. Reste à dépasser les stéréotypes. Autant d’éléments qui doivent interpeller les dispositifs de formation.
Cariforef des Pays de la Loire, novembre 2017
