Réflexions autour de l’orientation



Le 26 janvier 2018, André Chauvet intervenait à la journée de l’orientation organisée par la Région des Pays de la Loire en tant que grand témoin, spécialiste des questions d’orientation et d’accompagnement des trajectoires professionnelles. L’occasion de prendre un recul réflexif sur le processus d’orientation.

    

Selon qu’on la considère comme un but, un chemin ou un sens, l’orientation confère des significations différentes. Ce sujet, investi par une multiplicité d’acteurs, génère tout autant de points de vue, partant du prisme personnel, car "on est tous humainement touchés par l’orientation". De fait, il n’existe pas aujourd’hui de définition consensuelle de l’orientation.

    

Abandonner l’espérance d’une trajectoire linéaire, idéalisée mais limitante

Pour autant, culturellement, en France, on imputait jusque-là une responsabilité très forte au choix initial, déterminant une route professionnelle que l’on espérait invariante. Or, dans un environnement de plus en plus mouvant, André Chauvet nous invite à considérer l’orientation comme un processus itératif, intégré dans le parcours de vie. Ce changement de conception interroge : comment conduire des parcours sans qu’ils soient prédéterminés ?

    

Accompagner la prise de risques éclairée et encourager la curiosité

Dans ce contexte, il s’agit d’accompagner dans une prise de risques éclairée : c'est-à-dire de permettre aux personnes de faire, de façon cyclique, des choix préparés et faisables, mais également de mettre en place les conditions pour que celles-ci puissent en faire l’expérience. 

Favoriser des choix éclairés c’est à la fois informer les personnes sur les métiers et les réalités économiques du territoire, mais au-delà de cela et surtout, les outiller pour qu’ils développent eux-mêmes leur capacité à veiller, à développer leur curiosité, à être partie prenante de leur parcours expérientiel.

    

Considérer l’expérience comme porteuse de sens pour soi et pour les autres

Dans ce cercle vertueux, qui intègre un droit à l’erreur, l’expérience, émancipatrice, est sécurisante. Car en prenant des risques éclairés, la personne, actrice de son parcours, développe une capacité à conduire sa vie en transformant ses expériences en compétences. L’adaptabilité favorisant l’habileté à conduire son parcours dans un contexte contraint fort.

Ainsi, le parcours, rythmé par les expériences, est porteur de sens. Tant pour la personne dans son propre vécu qu’en tant que citoyen et pair, contributeur de la connaissance collective. 

    

Pour en savoir plus :

Accéder au site d’André Chauvet 

   

Quelques références bibliographiques disponibles au centre de ressources :

    

   

Cariforef des Pays de la Loire, février 2018