Les énergies marines renouvelables en plein essor



La 4e édition de la Convention internationale des Énergies marines renouvelables a réuni des acteurs internationaux de la filière les 20 et 21 mai à Nantes. Pas de doute, les énergies marines feront partie des ressources énergétiques, reste encore à structurer cette filière émergente au sein de laquelle la formation constitue un point essentiel.

 

Les EMR des Pays de la Loire ont déjà un rayonnement national

Les Énergies marines renouvelables (EMR) occupent une place de plus en plus importante dans les Pays de la Loire, ce qui leur vaut un rayonnement d’envergure nationale et la dimension internationale n’est pas loin.

Le parc éolien offshore de la région représente un tiers du parc national. 180 millions d’euros seront investis par les acteurs ligériens et près de 4 000 emplois se développeront d’ici 2020.

 

Les formations sont encore de haut niveau

La formation dans la filière EMR fait partie des questions en pleine structuration. L’exemple de l’École nationale supérieure techniques avancées (ENSTA) de Brest montre la jeunesse du volet formation.

L’ENSTA en est à sa 5e promotion de mastère spécialisé EMR et son représentant reconnaît que « les premières années, c’était vraiment la découverte. On se demandait si les emplois seraient là ». Le mastère de l’ENSTA englobe quatre secteurs : la connaissance des ressources énergétiques, les sciences de l’ingénieur et les technologies, l’environnement côtier et l’impact, l’énergie marine et la société. La formation, de 15 étudiants, accueille des bacs + 5, le plus souvent ingénieurs, mais d’horizons différents. Une remise à niveau commune est donc nécessaire en électrotechnique, mécanique et hydrodynamique. Elle comprend aussi 6 mois de stage en entreprise.

Pour l’École centrale de Nantes (ECN), Bertrand Alessandrini, directeur du développement et des relations industrielles, explique : « Ce qui nous intéresse à l’ECN, c’est à quoi sert notre palette d’outils, comme le grand bassin océanique ou l'expérimentation en mer ou la simulation numérique. Notre bassin océanique est grand, et nous allons en avoir un nouveau, encore plus grand, ce qui nous permet d’avoir de meilleurs résultats pour reproduire le vent, les courants et les vagues. Un institut du calcul numérique est actuellement en construction dans les Pays de la Loire ». L’ECN propose, en formation continue, une formation de responsable EMR. Il est accessible à des titulaires de bac + 5 et se divise en plusieurs modules accessibles de façon indépendante si les prérequis sont satisfaits.

 

Les niveaux de formation vont devoir évoluer

C’est donc bien parti pour les formations de haut niveau. Mais à quand un BTS EMR, par exemple ? À Brest, un campus propose des formations allant du bac + 3 à bac + 8, autour de l’activité industrielle en mer.

Le débat fait apparaître la nécessité de structurer l’offre de formation à tous les niveaux, et pas seulement au niveau bac + 8. Des chaudronniers, des soudeurs, il va y en avoir besoin dans les EMR. Il va falloir permettre des passerelles pour qu’un soudeur dans l’aéronautique, par exemple, puisse devenir soudeur dans les EMR. Bertrand Alessandrini admet : « L’option EMR est en tête aujourd’hui à l’ECN, nos diplômes sont attractifs, mais nous devons veiller à ne pas trop spécialiser les étudiants ».

À la question de l’adéquation entre les formations et les postes à pourvoir, la réponse est positive. Pour le représentant de l’ENSTA : « Nos forces vives sont assurées de trouver un emploi. C’est une filière émergente en cours de structuration et en plein développement. Nous sommes face à un marché international. Nos diplômés trouvent facilement des emplois ».

La région des Pays de la Loire, avec ses deux champs éoliens offshore et son cluster Énergies marines renouvelables, s’affirme déjà comme la région leader en France de la filière EMR.

 

En savoir plus

Les métiers en image sur le site du Cariforef

Pour en savoir plus sur la filière EMR dans les Pays de la Loire

 

Carif-Oref des Pays de la Loire - mai 2015